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De tout temps, les chasseurs ont dû communiquer entre eux par un échange de tons simples, strictement codifiés. Ils se servirent d’abord du cor, ou cornet, fait primitivement d’une corne.

Les cors en ivoire, et souvent richement sculptés, se nommaient « Olifants ».

L’iconographie des chasses à travers les siècles nous montre bien l’évolution de ces instruments, cornet ou huchet, servant d’ailleurs à la guerre comme à la chasse. Le commandant de Marolles écrit : « Le cor a servi au moyen âge à ‘’corner guerre’’ comme à ‘’corner menée’’ à la chasse.

La vénerie de Louis XIV utilisait une trompe de 2m27 en ut majeur.

C’est en 1723 que le modèle du célèbre marquis de Dampierre fait son apparition. C’était un instrument encombrant et difficile à porter à cheval.

Il convient ici que le marquis de Dompierre créa le style de la trompe de chasse toujours de rigueur aujourd’hui. Grâce à lui, ces sonneries de trompes dites de « circonstances », sont devenues des fanfares musicales, voire même artistiques. Et grâce à lui, qui en a fixé le ton et la cadence, naissent encore de nos jours de nouvelles fanfares faisant écho à celles qu’il créa.

Lebrun mit au point un autre modèle de trompe, enroulé de deux tours et demi, et mesurant 4m454, appelée Dauphine, car elle fut créée au moment de la naissance du Dauphin.

La trompe dites « Orléans » apparut sous Louis Philippe. Elle a la même longueur, elle est donc dans le même ton, mais, enroulée à trois tours et demi, elle sera d’une utilisation plus pratique.

C’est notre trompe de chasse actuelle.